Jongler avec les échelles

Par définition, un projet est quelque chose qui n’existe pas, et qu’on souhaite réaliser.
Lorsque Bordeaux, il y a plus de dix ans, engage une profonde métamorphose urbaine, c’est un projet.
Lorsque Lille, dans les années 90, se lance dans une candidature à l’accueil des JO puis enchaîne sur le titre de capitale européenne de la culture en 2004, c’est un projet.
Lorsqu’une administration ou une entreprise opère une vaste réorganisation, c’est un projet.

A travers chacun de ces exemples, on voit bien que la communication n’a pas seulement pour rôle d’accompagner, mais est surtout l’une des conditions de la réussite du projet. Une condition certes pas suffisante, mais nécessaire ; qui doit donc être intégrée dès l’origine dans le pilotage stratégique.

Les principales difficultés, en la matière, consistent à appréhender en même temps des périmètres fluctuants (une candidature se joue autant dans la mobilisation du local que dans le lobbying auprès des instances décisionnelles), dans une durée longue (dans un projet urbain, on promet une ville plus belle pour demain, mais il faut gérer les nuisances des chantiers au quotidien) et selon des modalités techniques parfois difficiles à concilier (une publicité est parfois mal comprise en période de réorganisation).

Il faut parler d’avenir sans perdre de vue le quotidien, s’adresser au proche et au lointain, gérer le prosaïque sans obérer l’idéal. Communiquer autour d’un projet, c’est donc travailler, et parfois jongler, sur des échelles géographiques et temporelles fort différentes, et parfois antagonistes.

 

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