En français dans la com ? Parlons en à Cap’com

Inclusion, langages compliqués, abus des anglicismes dans nos métiers : pour en parler rendez-vous au forum Cap’com qui se tient cette année à Toulouse, du 5 au 7 décembre. Cet atelier abordera et permettra de débattre de l’usage (par les communicants) et de l’appropriation (par les citoyens) de la langue française. Des éclairages sur des approches et expériences culturelles et sociales permettront d’éclairer les enjeux.

J’animerai cet atelier où interviendront Annie Lafrenière, directrice des communications et de l’expérience citoyenne de la ville de Blainville et présidente de l’ACMQ (association des communicateurs municipaux du Québec) et Mélanie Viénot, présidente du Projet Voltaire.

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L’abus d’anglais dans la pub nuit gravement à la santé

Avez-vous vu proliférer ces french days, french art de vivre, french tech, french touch … ? S’ils sont french pourquoi ne pas nous le dire en français ? À choisir, je serais plutôt Slip français que french days ! Plutôt Origine France Garantie que Made in France ! Plutôt s’envoler en toute élégance qu’unboring the future. Plutôt acheter une voiture qui se proclame très française que celle qui revendique sa french touch. Plutôt penser que le vrai luxe c’est l’espace que transforming spaces. (cf. références ci-dessous)

L’Etat n’est pas le dernier dans cette course à l’échalote.  Non content de la French tech, il nous a gratifié de Choose France, du French Impact, d’un Health data hub. Les territoires ne se laissent pas distancer. Quand le Val de Loire devient Loire Valley[, qui se soucie qu’il y perde beaucoup de son charme y compris et peut-être surtout auprès de nos amis Britanniques ? Qui localement se sent concerné par l’agence de développement économique Rouen Normandy Invest ou par Invest in Bordeaux ? Dans cette dernière ville, le célèbre CEB Congrès et expositions de Bordeaux est d’ailleurs devenu Bordeaux events and more (soit Beam = rayonner, pour les ignares dont j’étais).

Malheureusement, s’il suffisait de le proclamer en anglais pour qu’un slogan banal devienne bon, ça se saurait. Pire, les annonceurs qui achètent des vessies pour des lanternes ne s’en rendent sans doute pas compte – englués qu’ils sont dans le globish prétentieux pratiqué partout dans la gestion et l‘organisation d‘entreprises – mais en adoptant ce jargon excluant, ils s’éloignent de leurs cibles.

En fait, ils oublient l’importance des éléments d’identité dans toute démarche de marque et fantasment des cibles anglophones au détriment de leurs vrais cibles. Cet abus d’anglais nuit gravement à la santé communicationnelle de leurs auteurs.

Au passage, tordons le cou à l’argument des limites du vocabulaire français parfois brandi par quelques cuistres, à faire hurler de rire ou de rage tous ces auteurs qui nous émerveillent de leurs mots. Des bibliothèques entières et des dizaines de sites internet fort vivaces témoignent des beautés, variétés et précisions de la langue française.

Les marques françaises et les territoires français ont, à l’évidence, tout intérêt à exprimer leur identité dans ce qui est l’un de leurs fondements, leur langue. Elles y gagneront de surcroît, ce qui n’est pas accessoire, de respecter la loi. Car il en existe une, datant de 1994, qui rend obligatoire l’usage du français dans la publicité en France ; dont l’auteur est le même Ministère de la Culture qui se fait le promoteur de l’inénarrable campagne du Giving Tuesday.

Article paru par Brief n° 105, février 2023


[1] french art de vivre Roche Bobois 2022, [2] french days événement commercial lancé en 2018 par 6 enseignes du e-commerce[3] s’envoler en toute élégance Air France 2022 [4] unboring the future Peugeot 2022 [5] voiture qui se proclame très française Toyota 2019 [6] french touch Renault 2011 [7] le vrai luxe c’est l’espace Renault 1998 [8] transforming spaces Velux 2022.

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Retrouver confiance dans la parole politique

Paradoxe : derrière les exigences de l’immédiateté, c’est autant par la multiplicité des formes d’expressions que par la maîtrise du temps long et une réelle prise de hauteur que les politiques (re)bâtiront une relation confiante avec les Français. C’est l’une des conclusions qui ressort du débat sur le thème de la crédibilité de la parole politique avec deux élus, Nathalie Delattre, vice-présidente du Sénat, conseillère municipale de Bordeaux, Philippe Buisson, maire de Libourne et président de la Cali, avec une journaliste, Laurie Bosdecher, cheffe des informations Gironde de Sud Ouest et avec un politologue, Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d’Harris Interactive, organisé par l’Apacom et que j’animais en clôture des 10 jours de com’. Lire l’article sur le site de l’Apacom.

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Les Jeru, le fab’lab’ du renouvellement urbain

La démarche menée par Métropop’ à Pantin, a débouché sur la création d’une agence de communication formée de jeunes qui conçoivent des campagnes à destination d’autres jeunes.

C’est depuis un immeuble tout neuf de Pantin pas tout à fait achevé que s’est tenue l’édition 2021 des Jeru, les journées d’étude du renouvellement urbain, les 1er et 2 juillet. Pas encore installée dans ses nouveaux locaux, l’Anru avait décidé de les transformer en studios de télévisions pour organiser cette édition des rencontres annulées l’an dernier. L’Anru a ainsi pu réunir autour dans des formats très variés – et même des visites urbaines – des centaines de participants, venus de tous les horizons géographiques et professionnels, celles et ceux qui font tourner la grande machine du renouvellement urbain.  En tout état de cause, en « distanciel » comme elles l’étaient  en « présenciel », ces Jeru demeurent un formidable laboratoire où se rencontrent et se cristallisent les réflexions qui irriguent la manière de (re)faire la ville en France aujourd’hui. 

Depuis deux éditions Epiceum est chargée d’organiser l’événement, sur le fond comme sur la forme, en association avec Goodideas. En tant que consultant partenaire de Epiceum, j’ai la chance d’y participer pour y faire vivre les échanges. Cette année, j’ai donc animé deux ateliers sur deux sujets très différents. Le premier sur « Opportunités d’emploi dans les projets urbains : et les jeunes ? » et le second sur « L’espace n’est pas neutre. Comment concevoir des espaces égalitaires ? ». Personnellement j’ai énormément appris sur des sujets que je ne pratique pas tous les jours ; très utile car ce sont parfois ces facettes méconnues qui donnent des points d’appui intéressants pour créer un discours singulier sur un projet que nous accompagnons. Retrouvez ici les participants et les supports de ces réunions et là le guide publié par le club Anru+ sur l’approche égalitaire de l’urbanisme.

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Plusieurs nouvelles missions en Nouvelle-Aquitaine

Avec Epiceum nous avons remporté plusieurs appels d’offres et consultations ces dernières semaines en Nouvelle-Aquitaine.

Déjà en charge de la communication du projet Tram’bus, Epiceum assiste le Syndicat des Mobilités Pays-Basque Adour pour établir le cahier des charges de la politique de marque du réseau Txik Txak. Tout doit être mis en place d’ici la rentrée 2021 pour déployer cette nouvelle marque qui réunit l’ensemble des services de mobilités des 158 communes de la Communauté d’Agglomération du Pays Basque ainsi que de Tarnos au Sud des Landes, aussi bien collectifs (tram’bus, bus et cars, navette en bateau) qu’individuels (vélos en prêt) et même automobiles (parcs-relais, pass rocade).

Pour la direction régionale du groupe Suez, Epiceum réalise une mission de conseil en marketing sur le positionnement d’une nouvelle offre.

Domofrance a confié à Epiceum la conception de son plan de communication pour accompagner sa fusion-absorption avec les sociétés Habitelem et Ciliopée ; cette union permet de conforter l’implantation en Nouvelle-Aquitaine de cet acteur majeur du logement social mais également de dégager des moyens supplémentaires afin d’amplifier le développement de logements sur l’ensemble des territoires.

Enfin, Epiceum engage pour la mairie de Pessac une mission de réflexion sur les supports d’information et, plus particulièrement, son magazine diffusé chaque mois à 30000 exemplaires.

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La fermer ou la ramener ?

Premier dimanche du confinement, la rocade de Bordeaux quasiment vide, 22 mars 2020.

Crise sanitaire, crise économique. Je ne reviens pas sur la confusion entre gestion de la crise et communication de crise à laquelle nous assistons quotidiennement. Je m’en tiens à me poser une question technique, celle que se posent beaucoup de praticiens de la communication, celle que se posent les responsables territoriaux et les responsables économiques avec lesquels j’échange ces jours-ci. Faut-il communiquer en période de fortes turbulences comme celles que nous traversons ? 

Certes, la tentation est grande de faire le dos rond en attendant que ça se passe. Marcel Bleustein-Blanchet, le fondateur de l’agence Publicis, avait une formule à ce sujet. Il disait : “Les firmes ou les marques qui commettent l’erreur de se laisser oublier quand tout va mal en seront durement pénalisées quand tout ira bien de nouveau.” Le moment de sidération étant passé, oui il faut renouer le fil du dialogue avec ses parties prenantes.

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La carte ou le territoire ?

Sémiologie de la carte de notre meilleur ami 1/ notre lecture de la ville s’effectue par des adresses mises en avant et non plus par l’espace public 2/ les lieux du collectif (politique, judiciaire ou religieux) sont au même niveau que tout autre activité, la basilique vaut une pizzéria 3/ les villes semblent se ressembler toutes (ici une composition entre trois extraits de cartes : Bordeaux, Le Cap, La Paz). Une fois le constat posé et compte tenu du fait qu’on détesterait ne pas y être, que faire pour afficher ou laisser transparaître la singularité du territoire ? Je cherche les réponses.

Images composée à partir d’extraits de plans googlemaps de trois villes : Le Cap, La Paz et Bordeaux.

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Cap’com à Bordeaux en décembre 2019

À vos agendas ! Bordeaux accueillera cette année l’un des – si ce n’est LE – plus importants rendez-vous professionnels de la communication : le Forum de la communication publique Cap’comqui réunira plus d‘un millier de professionnels, du 3 au 5 décembre 2019. L’Apacom en est bien entendu l’un des acteurs car l’une des caractéristiques de cet événement, qui se déplace chaque année dans une ville différente (Lyon en 2018, Le Havre en 2017), est de se construire en partenariat avec les professionnels du territoire où il se déroule.

Mi-mars, l’équipe dirigeante de Cap’Com était à Bordeaux à l’invitation de l’Apacom et de Réseaux Com’ Nouvelle-Aquitaine pour rencontrer les communicants de la région, leur présenter le Forum et recueillir leurs avis afin d’avancer sur le choix du thème et sur le déroulement des trois journées qui combinent des visites sur le terrain, des grandes conférences et des ateliers. En outre, si le lieu principal des travaux est d’ores et déjà choisi (le Palais des congrès de Bordeaux), ceux des événements festifs ainsi que les parcours des visites thématiques restent à définir.

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Puisque prévoir est déjà fait, il faut gouverner maintenant

Le glacier des Bossons, à Chamonix, se réduit visiblement et rapidement.

Aujourd’hui, le changement de nom et d’objectif de ACIDD, ex-association communication et information pour le développement durable devenue Fondation des transitions, ainsi que celui de l’université d’été de la communication pour le développement durable qui se transforme en Université d’été des Transitions, témoignent que ce n’est plus la communication qui constitue l’enjeu principaldu développement durable, mais bien la capacité collective à engager de réelles transitions.

Puisque le constat du déréglement du climat par l’homme est désormais partagé, se pose  la question des voies à emprunter pour s’efforcer d’en limiter les conséquence, avant même de s’y adapter.

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L’université d’été ACIDD se transmute en Université d’été des transitions

L’université d’été de la communication pour le développement durable devient l’Université d’été des transitions. Elle aura lieu à Bordeaux les 12 et 13 septembre 2018. Après quinze éditions et 10 000 participants, à Buoux puis à Bordeaux, c’est le symbole de l’évolution des enjeux en matière de développement durable qui passent du domaine de la conscientisation à celui de l’action. L’ambition est de faire du nouveau rendez-vous bordelais un espace d’échanges et un creuset de réflexion pour les acteurs de la société, tant institutionnels qu’entrepreneuriaux. Continuer la lecture

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